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Judaïsme et religion



 

1. Le judaïsme est beaucoup plus qu'une religion. Il est une culture et une conception de l'existence, un mode de vie.

    Jacques Namir



5. Le judaïsme est divers. Il ne débouche pas sur une dogmatique affirmée par un clergé, mais appelle à une interrogation renouvelée, sans cesse à reprendre.

    Fabrice Midal

 

16. Le judaïsme n'est pas une religion. Il est beaucoup plus que ça. Il est une compréhension de l'être.

    Emmanuel Lévinas


19. Le judaïsme est une philosophie, un mode de vie, une éthique non seulement religieuse mais aussi morale, sociale et familiale: une conception unique au monde des rapports des hommes entre eux et des hommes avec le monde terrestre et céleste.

    Alain de Rothschild



21. Rabban Gamaliel, le fils de Rabbi Juda le Prince dit: Il est beau d'étudier la Torah conjointement à l'exercice d'un métier, car le labeur des deux fait oublier la perversion et toute étude de la Torah que n'accompagne aucun ouvrage finit par s'annuler et attire la perversion.

    Michna Avot 2:2


30. On évalue la grandeur d'une religion à sa capacité de produire de la compréhension de soi; au niveau personnel, au niveau communautaire, et jusque dans le domaine social et politique; à sa capacité de rendre l'homme capable d'entrer dans la sphère éthico-politique, capable d'exister avec d'autres, dans des institutions, de produire une culture, des arts, des sciences. C'est cela qui me paraît avoir été effectué d'une façon exemplaire par le judaïsme et le christianisme.

    Paul Ricœur



31. Une définition claire et concise du judaïsme est très difficile à donner, pour cette raison qu'il n'est pas une simple religion fondée sur des croyances agréées, mais se trouve indissolublement lié à la nation juive considérée comme le dépositaire et le jardin des vérités qu'elle a reçues pour l'humanité.

    K. Kohler (1904)



38. Les Juifs ont opéré tout au long de leur histoire une fusion sans équivalent de la religion et du sentiment d'appartenance à un peuple. On ne peut les étudier en ne s'en tenant qu'à un seul de ces deux éléments.

    Yosef Hayim Yerushalmi


47. Aucun lecteur de ce livre ne saurait aisément se mettre à la place de l'auteur et éprouver ce qu'il éprouve, lui qui ne comprend pas la langue sacrée, qui est totalement détaché de la religion de ses pères - comme de n'importe quelle autre religion -, qui ne peut partager des idéaux nationalistes et n'a pourtant jamais renié l'appartenance de son peuple, qui ressent sa nature comme juive et ne voudrait pas en changer.

Si on lui demandait: mais qu'est-ce qui est encore juif chez toi, alors que tu as renoncé à tout ce patrimoine ? Il répondrait: encore beaucoup de choses, et probablement l'essentiel. A l'heure qu'il est il serait toutefois incapable de la formuler en termes clairs. Mais certainement qu'un jour ce sera accessible à la compréhension humaine.
    Sigmund Freud



51. L'identité juive revêt des formes diverses. Elle peut être religieuse, morale, littéraire, culturelle.

    André Kaspi



56. Les juifs ne sont ni une religion, ni une race, ni une entité géographique, culturelle, ethnique ou politique.

    Emeric Deutsch

69. Être religieux, c'est se soucier d'autrui.

     Gilles Bernheim

83. Le judaïsme ne peut pas être défini d’après son essence, puisqu’il n’a pas d’essence. Le judaïsme ne peut donc pas être considéré comme un phénomène historique fermé, dont le développement et l’essence ont été précisés par une série limitée de jugements et d’affirmations historiques, philosophiques, doctrinaux ou dogmatiques.

    Gershom Scholem


85. Orienté avant tout sur la "praxis" en ce bas monde, contrairement à la "doxa" d'autres religions, le judaïsme ne présente pas de corpus dogmatique officiellement reconnu. La vision du monde juif transparaît dans la loi juive plutôt qu'au sein d'une théologie développée et codifiée.

Plus qu'une religion, le judaïsme est un mode de vie et une culture, une sanctification de tous les aspects de la vie, qui à travers les siècles a créé des pratiques codifiées, depuis le lever jusqu'au moment du coucher.

    Philippe Pierret

 

94. Un enfant d’un shtetl, à la veille de sa Bar-Mitzvah, va trouver le Rebbe et lui demande si cela a un sens de célébrer sa Bar-Mitzvah s’il ne croit pas en Dieu. Le Rebbe lui répond : Que tu croies en Dieu ou non importe peu. Ce qui compte, c’est que Dieu, s’il existe, puisse croire en toi. Aucun Beth-Din n’a jamais demandé à un futur converti s’il croyait en Dieu, ni en quel Dieu. On lui demande seulement d’agir selon les lois de ce Dieu inconnu et silencieux.

    Conte hassidique

 

99. Pourim introduit une religion dont la maturité est l'athéisme.

   Claude Riveline (cité par Marc Alain Ouaknine)

 

112. Le judaïsme est une civilisation. Et l'une des rares civilisations à avoir laissé sa marque sur toute l'humanité. La religion est une dimension centrale de la civilisation juive, peut-être même son origine, mais cette civilisation ne peut pas être présentée comme rien de plus qu'une religion. De la source religieuse de cette civilisation se développèrent des manifestations spirituelles qui intensifièrent l'expérience vécue du religieux, la modifièrent, voire agirent en réaction contre elle : des langues, des coutumes, des styles de vie, des sensibilités caractéristiques (ou qui le furent, devrait-on peut-être dire), et une littérature, un art, des idées, des opinions. Tout cela forme le judaïsme. Les révoltes et l'apostasie dans notre histoire, en particulier au cours des générations récentes aussi.

     Amos Oz

 

114. Le Juif n'a pas besoin de la Synagogue pour se définir comme tel. Il l'est d'abord en tant qu'il se sent membre de son peuple (à ce stade j'aurais même pu parler d'une judéité qui se passe de toute pratique et de toute étude). Ensuite il peut pour cette raison (parce qu'il est né juif ou qu'il l'est devenu par une démarche personnelle) se sentir concerné par la pratique des mitsvot et, parmi elles, par le commandement de l'Etude, sans que cela vienne d'une ferveur religieuse particulière.

 

135. Le judaïsme ne se limite pas à une religion. Tout d'abord parce qu'il n'impose pas de dogme. Mais aussi parce qu'il peut se traduire par une manière d'être, de vivre, de se situer par rapport à de grandes questions éthiques.

     Daniel Farhi

 

139. Notre religion est faite de lettres, de musique et de poésie.

     Albert Bensoussan

 

146. On peut être profondément juif, sans croire en l'existence de Dieu.

     Bernard-Henri Levy

151. Pour la Torah, le peuple juif représentait avant tout une nation et non une religion.

     Gabriel Abensour

158. ... il n'est pas demandé au Juif, du plus instruit au plus ignorant, du plus grand (qui est aussi le plus petit) au plus petit (qui est aussi le plus grand), de "croire en Dieu".

Cette relation à Dieu comme croyance est le point de départ, l'acte de naissance, de la religion, je veux dire du christianisme : mais elle peut être, pour le Juif, une faute ; car cet abandon au cœur, ce recours à la foi des simples au nom de l'impossible du savoir, est une façon de différer l'intellection qui est ce pour quoi, encore une fois, le Juif est venu..

     Bernard-Henri Levy

163. Le judaïsme est une Religion de la liberté, une religion qui croit à la possibilité métaphysique, "magique" même, de l'intervention de la libre volonté dans le monde.

     Martin Buber

169. Le judaïsme n'est pas qu'une religion, c'est plutôt une civilisation.

     Michaël Bar-Zvi

198. Le sentiment religieux tel que je l'avais reçu consistait bien plus en respect pour les livres - la Bible ... - qu'en des croyances déterminées.

     Emmanuel Lévinas

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