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Judaïsme et étude

7. Un juif est une personne qui se désenclave de l'histoire pour pouvoir réfléchir le monde et proposer un questionnement.

    Raphaël Nadjari

17. L'étude est la patrie éternelle de ceux qui croient en la Jérusalem éternelle.
    Elie Wiesel



22. Le judaïsme est cette culture spirituelle où le même verbe désigne connaître et aimer; où il suffit d'un autre verbe pour signifier manger et apprendre.

    Herbert Le Porrier

33. ... la destruction du Temple a déplacé le centre de gravité du culte sacrificiel vers la synagogue et la maison d'étude. Le caractère studieux, au sens le plus fort du terme, du judaïsme a été extraordinairement puissant et, à mon sens, d'une fécondité intellectuelle sans pareille.

    Paul Ricœur



37. Il convient d'évoquer la façon dont l'étude est vécue chez les juifs, car le mot même pourrait suggérer la contrainte, l'ennui, le jugement d'un maître. Dans l'étude traditionnelle juive, il n'en est rien. Il est recommandé à chaque juif de se fixer un temps périodique pour l'étude et de se donner au moins un compagnon. Les textes anciens, objets de leurs travaux, se présentent le plus souvent comme des controverses, de sorte que l'élucidation des avis en présence introduit les lecteurs dès l'abord dans un débat. Entre les participants règne la plus grande courtoisie, même si la dispute s'anime, car il ne s'agit ni de vaincre ni même de convaincre, il s'agit de faire partager aux autres sa propre joie de comprendre.

    Claude Riveline



48. ... Est Juif celui qui se réfère au Livre pour nourrir sa vie intellectuelle, sa vie spirituelle et sa vie quotidienne, d'une manière ou d'une autre.

    Armand Abécassis



50. Le juif n'est pas celui qui possède la vérité, mais celui qui combat avec le possesseur de la vérité - fût-il Dieu. Le juif, selon Derskowitz, est celui qui pose au monde les questions impossibles.

    Éliette Abécassis



61. Être juif, c'est se rappeler que nous sommes engagés dans un travail incessant de lecture du texte (qui est à la fois la Loi et le don). Ce don, implique une reconnaissance et cette reconnaissance dans le judaïsme, c'est de lire. Lire, il faut le préciser, ne consiste pas à capter des informations, mais à interroger.

    Fabrice Midal



62. Car ce qui est bien constitutif du judaïsme, c'est de poser une question, non pas d'établir des dogmes ou une charte mais de questionner encore et encore, pour que le sens ne se ferme jamais, ne devienne jamais une nouvelle idole.

    Fabrice Midal



70. Aucune croyance sans connaissance n'est adéquate à la vérité.

    Maïmonide



78. J'ai beaucoup appris de mes maîtres, j'ai beaucoup appris de mes collègues, mais j'ai encore plus appris de mes disciples.

    Hillel (sage du Talmud)



79. Ne ressemble pas celui qui étudie un texte cent fois à celui qui l'étudie cent et une fois.

    Talmud

 

100. Le judaïsme tient une place décisive car il recèle un art merveilleux de l'étude, de la transmission et de la discussion.

    Isabelle Ullern



102. La généalogie nationale et culturelle des Juifs a de tout temps reposé sur la transmission intergénérationnelle d'un contenu verbal.

     Amos Oz et Fania Oz-Salzberger

 

103. Dans la tradition juive, tout lecteur est un relecteur d'épreuves, tout étudiant un critique, et tout écrivain, y compris l'Auteur de l'Univers, supplie qu'on l'assaille de questions.

     Amos Oz et Fania Oz-Salzberger

 

107. Aucune civilisation ancienne ne s'est attachée avec autant d'intensité que le judaïsme à instruire les jeunes et à leur inculquer les traditions et les coutumes de leur peuple.

     Mordcaï Kaplan

 

113. Les juifs ont toujours été un peuple à l'écoute des mots. Tout chez eux commence et finit par les mots ... Depuis toujours, ils ont passé leur temps à commenter indéfiniment les versets de la Bible et à penser systématiquement tout ce qui, en eux, était de l'ordre du pensable. C'est Vladimir Jankélévitch qui notait dans Quelque part dans l'inachevé (1978) que l'étude, cela consiste à employer les mots qui servent de support à la pensée "dans toutes les positions possibles. Il faut les tourner et les retourner sous toutes leurs faces, dans l'espoir qu'une lueur jaillira, les palper et ausculter leurs sonorités pour percevoir les secrets de leur sens". C'est à ces jeux - à ce penchant à l'analyse permanente et à la spéculation - que les juifs se sont livrés, pendant des siècles et partout où ils se sont trouvés : tourner et retourner les versets, les triturer, les transformer, les interpréter, les mélanger - en ne cessant jamais de les interroger et parfois de les contester.

     Victor Malka

 

133. Ce qui maintient jeune, dans le judaïsme, c'est l'étude : lire les textes, les tourner et les retourner, les remettre en question, les reprendre sous des jours différents. En philo, ça s'appelle l'herméneutique. Si ça maintient jeune, c'est qu'apprendre de nouvelles choses vous met en joie.

     Ariel Wizman

152. L'étude de la Torah et du Talmud a toujours été une valeur suprême, l'intelligence et l'érudition sont des qualités recherchées chez les juifs de toutes conditions.

     Pr Aumann

153. Cette quête perpétuelle du savoir, cette tendance naturelle à trouver au moins deux solutions à un problème est quasi "organique", intimement liée à leur histoire plusieurs fois millénaire et dont la source se trouve dans le "Talmud" où on encourage l'amour de l'étude, la confrontation des idées, le rejet des dogmes et l'ouverture à l'autre.

     Isaac Benguigui

154. Celui qui n'augmente pas ses connaissances, les diminue.

     Talmud (Avot 1,13)

155. L'étude n'est pas tributaire du degré d'importance ou d'applicabilité potentielle des questions posées. Fondamentalement, la finalité de l'étude est l'étude en soi.

     Rabbin Adin Steinsaltz

 

179. La valeur de l'étude, de l'enseignement reste la valeur cardinale du judaïsme.

     Georges Zimra

 

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